La nuit est faite pour attraper les étoiles.
Le rêve dissout notre esprit de toutes contraintes.
Evadez-vous dans l'inconnu, dans cette entité, vous ne serez jamais amenés à vous retourner.
Martine Tardy Pierretta
Extrait:
Yeah !
C’était bien moi toutes ces années à détaler comme une dératée. Combien de fois en promenade, j’ai filouté mes maîtres en leur faussant compagnie ! Et j’entendais crier – « Olympe, Olympe, revieeens ! » Mais tu pouvais toujours crier maîtresse, j’avais besoin de me dégourdir les pattes… Et puis, entre nous, j’avais le droit de faire ce que je voulais, même si je n’étais pas encore majeure. Majeure ou pas, je n’allais pas attendre que ça te plaise.
Sur les chemins, il y avait toujours des oiseaux imprudents. Ils s’envolaient dès qu’ils m’apercevaient. J’adorais les pourchasser… Et les « Olympe par ci et les Olympe par là ! », je m’en foutais royalement tant que je n’avais pas fait mon petit tour en solo.
Je ne parle même pas des fois où j’ai filé à l’anglaise. Alors là, je me payais bien leur tête à mes maîtres. J’attendais bien qu’ils ne soient pas trop loin de moi et, hop, je partais en courant, les laissant sur place, chacun d’eux médusé, le visage rouge, s’essoufflant à toujours me poursuivre, essayant de m’amadouer pour m’attraper par le collier, faute de m’avoir mis mon harnais.
— Olympe, viens chercher le biscuit !
Ah ça, ils savaient faire.